Pour voir nos voeux 2008 en Flash sur le site d'un exil ordinaire.
Bonne année à tous.
lundi 24 décembre 2007
mardi 18 décembre 2007
Un nouveau site pour dorot
Le site " institutionnel" de l'association laissait plus qu'à désirer, mais faute de temps et de compétences internes nous laissions ...en l'état.
Ce laisser-aller intolérable est réparé!
Jérémy est en effet revenu de formation et nous a fait profiter de ses nouvelles aptitudes.
Donc depuis aujourd'hui doro[t]|association d’histoire bénéficie d'un nouveau site dont l'identité est cohérente avec celle d' un exil ordinaire.
Ce laisser-aller intolérable est réparé!
Jérémy est en effet revenu de formation et nous a fait profiter de ses nouvelles aptitudes.
Donc depuis aujourd'hui doro[t]|association d’histoire bénéficie d'un nouveau site dont l'identité est cohérente avec celle d' un exil ordinaire.
samedi 8 décembre 2007
Hag Sameah
samedi 1 décembre 2007
David et Liba Arom à Aiguebelette
Lors de mon voyage à Vienne, j'ai rencontré Michel Cullin, professeur de l'institut franco-autrichien à l'Académie Diplomatique.
Notre entretien fructueux nous a amené à évoquer la prochaine publication de Douce France? Musik-Exil in Frankreich / Musiciens en exil en France 1933-1945, sous la direction de Michel Cullin, Primavera Driessen Gruber publié à Vienne chez Böhlau 2008.
Ce travail semblait croiser nos préoccupations et Michel Cullin m'a fait parvenir un exemplaire d'épreuves. A la lecture des articles de cet ouvrage collectif je me suis arrêtée sur une interview de Simha Arom (ethnomusicologue) réalisée en 2005 par
Dominique Lassaigne,qui contribue à titre posthume à l'ouvrage avec un article intitulé "La jeune fille à la bicyclette". Témoignages vivants et historiographie francaise sur l'internement des 'Allemands anciennement autrichiens' dans la France de la Seconde Guerre mondiale
Le Professeur Arom dont le patronyme ne m'était pas étranger mentionne son passage à Aiguebelette en août 1942, alors que ses parents y demeuraient en résidence forcée.
J'ai à nouveau vérifié mes sources documentaires et pu ainsi corriger sur la liste des juifs assignés à résidence le nom de David et Liba que j'avais lu Aron sur les listes de la préfecture de Chambéry.
La famille Arom était internée à Rivesaltes depuis le 26 février 1941 en provenance du camp de Brens dans le Tarn, David et Liba et les deux garçons, Fred et Edouard, s'évadent dans la nuit du 11 au 12 juin 1941. David avait attendu qu'Edouard sorte de l'hôpital de Perpignan où il était soigné pour une infection pulmonaire. David et Liba se dirigent à Lyon où ils habitent successivement Montée de la Grande Côte puis rue Tête d'Or chez Mme Perret. Le 13 février 1942 David remplit en triple exemplaire la déclaration que les réfugiés juifs entrés en France après janvier 1936 doivent souscrire. Une croix bleue en haut du formulaire pourrait signifier qu'il était prestataire, mais il dit disposer de ressources propres suffisantes pour ne pas travailler.
Le préfet les assigne à résidence en Savoie en mars 1942, qu'ont ils fait de juin 41 à mars 1942? Comment sont-ils entrés à nouveau dans les fichiers de la police des étrangers alors qu'ils étaient évadés et donc clandestins?Pourquoi avoir souscrit à la déclaration de février 1942?
Fred ( Simha) est à Moissac, je ne sais pas où est Edouard.
Dans les documents trouvés à Aiguebelette l'an dernier il y avait trois ordonnances dont deux pour Liba. Toutes préconisaient un régime spécial, ce qui induisait malgré les restrictions l'accès à du lait et à peut-être plus de viande ou de sucre, était-ce pour nourrir les garçons.
Une des ordonnances émanait d'un médecin juif de Lyon en mai 1942 alors même que l'interdiction d'exercer était effective.
En visite pour son anniversaire à Aiguebelette le 26 août 1942, Simha qui a 12 ans échappe à la rafle grâce à la présence d'esprit de son père.
David et Liba seront déportés par le convoi 27 de Drancy.
En 1955 Eli Arom ( Edouard je suppose) soumet une feuille de témoignage à Yad Vashem pour ses deux parents.
J'ai écrit au professeur Simha Arom et espère qu'il me répondra.
Sur les 89 juifs qui étaient à Aiguebelette j'ai pu, grâce à la piste trouvée dans un ouvrage qui sera publié à Vienne en Autriche, rendre un morceau de leur histoire à deux réfugiés ayant vécu en Savoie leurs derniers instants de liberté.
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