Bad Arolsen, charmante petite ville thermale de la Hesse abrite un lieu que les chercheurs en histoire de la Shoah considèrent comme une source première, les archves du Service International de recherches (ITS) . Le batiment abrite de 40 à 50 millions de documents.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la tâche principale du Service International de Recherches (International Tracing Service = ITS) consistait à aider à retrouver des personnes non allemandes disparues ou déplacées pendant la guerre et à réunir les familles séparées.
Aujourd’hui, la désignation « service de recherches » peut prêter à confusion, le travail de recherches ne représentant plus qu’un pourcentage minime de l’ensemble des activités totales du Service International de Recherches (SIR). Sa tâche principale réside à présent en la réunion, le classement et l’exploitation des documents concernant les groupes de personnes mentionnées ci-après, c’est-à-dire de fournir des renseignements sur la base de cette documentation.
* les détenus des camps de concentration ainsi que d’autres lieux de détention sous le « Reichsführer SS » sur le territoire du Reich et les territoires occupés par l’Allemagne entre 1933 et 1945
* les Juifs déportés sous le régime national-socialiste
* les étrangers se trouvant, entre 1939 et 1945, sur le territoire du Reich, principalement en République fédérale d'Allemagne
* les personnes déplacées – Displaced Persons (DP’s) – prises en charge, après la Seconde Guerre mondiale par des organisations internationales d’assistance, telles que l’UNRRA, l’IRO, etc., essentiellement sur le territoire de la République fédérale d'Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Italie et en Grande-Bretagne
* les « enfants » (c’est-à-dire les personnes qui, à la fin de la guerre, avaient moins de 18 ans) de membres des groupes précités, déplacés suite aux événements de la guerre, voire séparés de leurs parents, respectivement nés en Allemagne pendant la guerre
D'ici peu une première série de 10 millions de documents numérisés vont être remis aux archives de Yad vashem et à l'USHMM. Le CDJC/mémorial de la Shoah est sur les rang pour obtenir également copie des documents.
Mais pour cela il faudrait que la France qui a maintenant un gouvernement ratifie l'accord international sur la diffusion de ces archives.
Pour notre part l'ITS nous a fourni dernièrement des éléments sur les frères Kornweitz à Mauthausen et à Auschwitz. Très peu de chercheurs ont été autorisés par le passé à pénétrer dans les archives de l'ITS , beaucoup de réponses à nos questions y demeurent. Soyons patients, encore un peu et espérons que la France se décide à signer.
Sinon il n'y aura qu'à aller à Washington ou Jérusalem.
voilà pour les nouvelles d'un lundi de Pentecôte.
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