dimanche 29 juin 2008

Bases de données


Aujourd'hui import dans la base internement d'une liste alphabétique partielle des personnes en majorité juives domiciliées en Belgique au 10/05/1940 ayant été dans des prisons françaises et qui ont été, libérées, évadées, décédées ou déportées vers les camps d'extermination en Allemagne.
Nous avons saisi ces informations à partir des documents récoltés à Bad Arolsen en provenance de Belgique. Sur les 154 personnes dont les belges ont retrouvé la trace 16 seulement sont de nationalité belge. 44 ont survécu. 46 ont été internés en Rhône-Alpes à Montluc, au fort de Chapoly, Fort Barraux.

Nous avons également importé un travail de saisie des dossiers des Alpes de Haute -Provence qui comprend 1200 entrées reprenant les listes d'assignation à résidence, les recensements et procès verbaux de gendarmerie sur les arrestations de 1943. Ces documents complètent le travail commencé sur Barcelonnette.

L'association Sabença de la Valeia ( connaissance de la Vallée de l'Ubaye) a publié cette semaine Histoires vécues en Ubaye, ouvrage pour lequel nous avons rédigé un article sur le passage de Frieda et Karin Kornweitz à Barcelonnette au printemps 1943.

A la suite de cette publication un contact a été amorcé avec une autre association des Alpes de Haute-Provence:
Mémoire Résistance 39-45.

vendredi 27 juin 2008

Juillet 1938, Evian ou les espoirs déçus des juifs du Reich

Mise en ligne d'un nouvel article dans la rubrique Histoire pour les 70 ans de la conférence d'Evian de juillet 1938.
Nous avions déjà abordé les destinations lointaines ( le Kenya, Shanghaï...), mais là il est question des Philippines et de Mindanao, de la République Dominicaine et de la plantation de Sosùa où de 500 à 700 juifs seulement parvinrent à émigrer alors que plus de 4500 visas leur avaient été délivrés par les autorités.
Le Museum of Jewish Heritage à New York a consacré une exposition à Sosua et aux réfugiés juifs, si vous êtes à New York avant le 25 juillet allez la voir.











Dimanche en huit le 6 juillet nous serons à Yad Vashem pour une autre conférence. Nous donnerons des nouvelles...

mercredi 11 juin 2008

A Vienne il n'y a pas que le ballon rond

Par ces temps de frénésie footballistique, y a-t-il matière dans un des pays organisateur de l'Euro 2008 à échapper au ballond rond, aux fans arborant drapeaux et maquillages aux couleurs de leur nation ? C'était un peu notre challenge à Vienne la semaine dernière, de mardi à vendredi la réponse fut presque oui à condition d'éviter le Ring partiellement fermé pour cause d'animation commerciale, d'écrans géants etc..
Oui à condition de ne pas allumer la télévision ce qui fut presque facile vu notre emploi du temps chargé en rencontres. Ne pas marcher le long du Danube où des plages aux couleurs des différents compétiteurs sont aménagées.
Oui samedi parce nous avons quitté Vienne pour les camps de concentration de Mauthausen et d'Ebensee et que le soir venu nous sommes allés dormir à Linz, mais le dimanche, jour de match, les voitures sur l'autoroute et dans Vienne étaient décorées aux couleurs de Croatie et de l'Autriche qui s'affrontaient. Dans les rues menant au stade ( hélas notre point d'attache se trouvait dans ce quartier) les supporters ont commencé assez tôt une déambulation agrémentée de liquide alcoolisés variés, ce qui a déclenché rapidement sirènes et chants, beuglements assez peu articulés. Trop pour nous en ce jour de finale à Roland Garros et de défaite de notre Suisse préféré Roger , nous nous sommes dirigés en début de match vers l'aéroport où les télévisions ont pris le relais. Du foot, du foot et encore du foot.

Plus sérieusement, à Vienne grâce à Annie notre correspondante permanente nous avons pu rencontrer trois nouveaux « anciens enfants » ayant vécu en France pendant la période de la seconde guerre mondiale. Annie avait réuni pour la seconde fois un groupe de ces « français » de Vienne, qui ont accepté de nous confier leurs histoires et leurs archives familiales datant de la période de l’exil en France et en Suisse.

Pendant notre séjour nous avons pu amorcer de nouvelles coopérations et espérons que rapidement nous pourrons vous donner des nouvelles concrètes des projets menés avec l’Autriche.

Un rappel procurez-vous

Couverture ouvrage
Douce France ? Musiciens en exil en France 1933-1945
Michel Cullin et Primavera Driessen-Gruber (dir.)
Éditeur : Böhlau

Le livre n'est pas encore distribué en France mais on peut l'acheter sur amazon.de

mardi 3 juin 2008

de la liberté et de ses usages

La semaine dernière en effectuant une recherche sur le convoi 50 pour lequel nous avons obtenu de nouvelles informations et allons actualiser les données concernant les personnes déportées (Manfred Strakhaus, Mordka Michalowicz, Victor Stern, Dr Kawer, ..), je découvrais un site de généalogie militaire qui reprenait intégralement l'étude d'Ernest Kallmann sans en mentionner l'origine éditoriale, et il s'avéra sans avoir demandé l'autorisation à l'auteur non plus.
Après un échange de mails vifs pour notre part lui rappelant la loi et ses obligations, hier Monsieur S. président et son association ont eu l'obligeance de retirer de leur site les listes compilées, commentées par Ernest Kallmann et éditées par doro[t]| association d'histoire sur le site exilordinaire.org.
Il reste néanmoins sur leur site de nombreux documents " empruntés", selon l'euphémisme dont ce Monsieur use, sans autorisation des auteurs, et non crédités. Mais nous ne sommes pas mandatés pour faire respecter la loi aussi notre action ne concerne que nos données.

Ce matin ma surprise fut donc encore plus grande de recevoir par le biais d'un mail circulaire à ses amis ou administrateurs, un texte intitulé "La solidarité généalogique et la tolérance"dans lequel nous apparaissons bien entendu comme les méchants "gardiens de la mémoire" et son groupe de pilleurs les gentils généalogistes, agissant pour la "bonne" cause.
Nous ne nous considérons à aucun moment comme des gardiens mais des scientifiques respectant le droit et celui de la propriété intellectuelle qui en est un précieux en ce pays.
La publication de données originales sur notre site et particulièrement dans les pages de recherche nous vaut l'estime de nombreux chercheurs de par le monde et de familles recherchant des informations sur leurs proches.
L'attitude de Monsieur S. est à l'opposée de celle de Steve Morse aux Etats-Unis par exemple qui fournit aux internautes fréquentant son site des pages de recherches interrogeant des bases extérieures qu'il sélectionne ou que son réseau lui propose.
Pour conclure cet épisode fâcheux nulle leçon, un avertissement peut-être au monde associatif généalogique: si les généalogistes veulent être pris au sérieux dans le cercle des sciences humaines; peut-être devraient-ils commencer par respecter les usages scientifiques et la loi.

La majorité des grandes associations le font , les autres devraient former leurs responsables qui mettent en péril leurs organisations par légèreté, inconscience ou volontairement.