mercredi 20 décembre 2006

un peu de repos

La mise en ligne des biographies en français est achevée, les versions anglaises suivent ...et au bout de la semaine ...du repos.
Amis bloggers terminez bien l'année, pour nous il est question d'une semaine de repos avant de reprendre le chemin d'un exil ordinaire.
bye bye.

mardi 19 décembre 2006

Humeur

Voici la fin de l'année qui se profile et pour Dorot c'est synonyme de la fin d'une partie du marathon des demandes de subventions et des visites aux fondations et aux collectivités qui nous accordent parfois leur soutien.
Dans le rôle du Schnorrer moderne les associations culturelles.
J'aimerai pouvoir rendre compte ici de ces entretiens qui parfois frisent le burlesque. Mais je m'abstiendrai de donner des noms, l'enjeu est trop important pour notre travail.
Néanmoins...
Vendredi dernier, un chargé de mission français d'une bien dotée fondation, incontournable sur notre sujet de recherche, m'a entretenu de l'orthographe allemande, de l'utilité du tréma sur le U et autres merveilles, alors que j'attendais un avis sur l'orientation de notre projet..Certes mes compétences linguistiques ne s'étendent pas à l'allemand mais c'est pour cela que je fais appel à des traducteurs.
Autre question incontournable: pourquoi les réfugiés autrichiens?
Réponse: pourquoi pas, faut-il appartenir à un groupe pour légitimement s'y interresser ?

En conclusion : lamentable entrevue, j'enverrai néanmoins un dossier et ne manquerai pas de rendre compte de l'avis de l'expert désigné ...qui lui posera peut être les bonnes questions.
J'ai un doute sur les suites qui seront données à ma demande auprès de cette fondation.
Mon grand-père disait dans un idiôme proche de l'allemand que ça ne coûte rien d'essayer, essayons donc

Deux parmi un million


Karin Suzanne Kornweitz et Felix Spira deux destins d'enfants assassinés.
Deux parmi un million
Deux visages sans voix.
Deux biographies de plus sur le site d'un Exil Ordinaire .

Karin a été mon fil rouge pendant les premiers mois de la recherche. J'ai tenté de retrouver sa trace, essayé de dessiner son parcours, visité les rues où elle a vécu.
Elle aura connu le camp de Vallon en Sully, celui de Borgo San Dalmazzo, Drancy avant dêtre déportée à Auschwitz en décembre1943.

De Felix on ne sait presque rien, rien que le destin d'un enfant au regard espiègle qui a connu Bram, Rivesaltes et Drancy avant d'être envoyé à Auschwitz en septembre 1942.

Felix et Karin ont vécu dans la même maison, joué ensemble le long du canal du Midi.
Avec Karin, Felix était le " Grand".
Ils n'étaient ni frère et soeur ni cousins, exilés , réfugiés.

Felix et Karin deux parmi un million. Disparus.

mardi 12 décembre 2006

Peretz Dagan

Dagan; le nom signifie blé moulu [Kornweitz]en hébreu écrit Ojzer aux autorités belges en 1950 pour les convaincre d'octroyer à son fils un visa d'entrée. C'est en lisant le dossier de Peretz Dagan à Bruxelles que j'ai compris où était passé Paul Kornweitz.
Il m'aura encore fallu pas mal de patience pour retrouver sa veuve en Israêl au début de 2006, grâce à elle nous savons maintenant ce qu'il lui est arrivé entre 1938 et 1958.
Aujourd'hui donc mise en ligne de la biographie de Paul Kornweitz .

Mise à jour de la page de Frieda Linder-Kornweitz mère de Karin Suzanne.

Un exil ordinaire grandit doucement, la version française compte 35 pages actives et une vingtaine en anglais; le site se développe à raison de deux pages en français et deux en anglais par jour.
Si nous obtenons de quoi rémunérer la traductrice la version allemande devrait arriver en début d'année.

Si vous voulez soutenir notre projet rendez-vous sur le site de Dorot association d'histoire
ou écrivez nous à contact@dorot.fr

lundi 11 décembre 2006

Au cimetière de Kraainem

Grâce à l'aide du Consitoire de Belgique nous venons de localiser les tombes de Ojzer et Marem Kornweitz au cimetière juif de Kraainem à Bruxelles.
Si vous passez dans le quartier avec un appareil photo....Ojzer est parc A, rangée 2, place 4 et Marem parc A, rangée 3, place 1.
Nous serions heureux d'avoir une photographie de leurs tombes.

Mystifiés

Avec la mise en ligne des pages de Julius Kornweitz et de Wilhelm Linder nous avons pénétré dans des zones d'ombres de l'histoire.

Heros

Julius est un héros; loin d'être un homme ordinaire, il a choisi la clandestinité et la vie sous alias pour défendre ses convictions au péril de sa vie.
Résistant à l'idéologie nazie, convaincu du bien fondé de ses positions, le jeune architecte a parcouru l'Europe en guerre, messager de l'internationale communiste.

Quand en 1944 son frère Nathan, résistant lui aussi est arrêté à Bruxelles, ses faux papiers portent le même nom que ceux de Julius, Christian Jennsen.
Il y a des hasards qui ne peuvent en être.
Infiltré par un traitre son réseau tombe en 1942.
Julius disparait à Mauthausen là où Nathan mourra quelques mois plus tard.

Vs vilain
Wilhelm de son côté est revenu des camps grâce à la protection de son kapo de frère et à une capacité de survie particulière.
Mais Wilhelm a choisi au retour l'obscurité et le mensonge. De 1945 à 1965 les documents que nous avons trouvé le concernant ne sont que tentatives d'escroquerie et mensonges, infractions et condamnations.
11 condamnations au casier pour des délits de droit commun et un homicide involontaire.
Il crée une famille et l'abandonne; nomme ses enfants nés après la guerre comme ceux gazés à Auschwitz.
Il finit par fuir aux Etats-Unis mais revient pour escroquer encore une fois l'Etat.

Les deux frères Linder ont peut-être hérité de leur père Jakob une aptitude au mensonge.
Nous venons de découvrir que Jakob Linder n'est pas l'homme qu'il prétendait être.
Dès que nous aurons tous les éléments nous les publierons sur le site.

jeudi 7 décembre 2006

Nathan Otto, un héros ordinaire

Aujourd'hui nous avons mis en ligne la page de biographie de Nathan Otto Kornweitz.

Nathan Otto était un homme.
Nathan Otto Kornweitz était un fils, un père, un époux, un compagnon d'arme, un ami.
Il est mort à 35 ans, le 26 avril 1945, 10 jours avant la libération du camp de Güsen.

Nathan justifie à lui seul le projet " un exil ordinaire": libraire, comédien, intellectuel engagé, militant politique, résistant; tout chez lui nous a incité à approfondir la recherche à apprendre à le connaitre.

Nous l'avons pisté en Autriche, en Belgique, en France et aussi aux Etats-Unis où les fonds d'archives le concernant étaient plus accessibles.
Par lui nous nous sommes interrogés sur la condition des réfugiés, pour lui nous avons exploré des zones d'ombres, découvert des documents d'internement, des documents de police de justice.
Pour le chercher nous avons rencontré sur papier des bourreaux et des traitres, émotions, colères et surprises ont jalonné notre recherche.
Son nom est gravé dans la pierre du mémorial d'Anderlecht mais la pierre ne connait pas le comédien, la pierre ne parle pas de l'homme blessé, désespéré et abandonné.

mercredi 6 décembre 2006

Anatomie d'un Kapo

Mise en ligne aujourd'hui de la biographie de Bertold Linder .
Nous publierons les documents de la contre enquête que nous avons menée pendant trois ans pour reconstituer l'itinéraire en zone d'ombre d'un kapo juif d'Auschwitz.

lundi 4 décembre 2006

Recensement de 1943

Aux archives municipales nous avions obtenu il y a un an copie du recensement des juifs du 7e arrondissement de Lyon datant de 1943.
811 noms et adresse donnent une photographie assez fidèle du Pletzl lyonnais entre Guillotière et Montplaisir.
Nous venons de mettre en ligne cette base de données à la page recherche.
Sélectionnez la base" listes divers 1939-1945".

Nous sommes toujours à la recherche des recensements des autres arrondissements.