samedi 26 avril 2008

Une île lointaine

C'est le titre de l'article qu'Henry Wellisch nous a adressé, en complément de la liste de plus de 1500 noms que nous avons rajoutés dans la base Diverses listes 1939-1945, il s'agit la liste des réfugiés juifs, emprisonnés à l'île Maurice à la date du 25 mars 1942. Les autorités britanniques ont interné ces hommes, femmes et enfants qui avaient réussi à fuir Bratislava et Vienne pour la Palestine. Rescapés de la catastrophe du Patria le 25 novembre 1940, ces acteurs de l'Alyah Bet, le mouvement d'émigration clandestine vers la Palestine, tout comme les passagers de l'Exodus, le destin des passagers de l'Atlantic est inconnu du public francophone.

Pour approfondir un livre existe: le journal de Ruth Sander-Steckl commenté par le réalisateur Michel Daëron; "à bientôt en Eretz Israël!" paru chez Alblin Michel en 2002.
128 personnes sont restées à l'île Maurice, inhumées au cimetière.
Michel Daëron a rélisé un documentaire sur la "Dérive de l'Atlantic"et nous espérons pouvoir bientôt en présenter quelques extraits sur le site

jeudi 17 avril 2008

nouvelle ajout dans les bases de recherche

300 brigadistes Allemands et Autrichiens


Cette liste est accessible dans la base Liste divers camps d’internement français sur la page recherche.
Elle provient de la saisie des cotes 109W298 et 2619W1 aux archives départementales des Pyrénées Orientales.On y retrouve Richard Durban, interné en suite à Gurs puis son transfert pour Chansaye est demandé sans doute grâce à la naissance de son enfant naturel à Pau pendant son séjour à Gurs.Nous ne savons pas s'il y arrive. Sa trace réapparait dans les archives de Malines en Belgique où il est porté sur une liste de juifs ayant résidé en Belgique avant mai 1940, puis sur des listes de la prison de Säarbrucke, sur des listes de la Gestapo.

Les documents du service des victimes de guerre de Belgique nous apprennent que Richard Durban a été remis par Vichy aux autorités allemandes le 29 décembre 1942 il a été interné au Fort de Romainville du 4 janvier au 4 février 1943 date de sa déportation. Il s'en suit un nombre de trajets entre les prisons de Säarbrücke et de Stuttgart entre le 5 février et le 8 mars 1943.
Le sort de Richard Durban ne nous est pas connu, mais avec la mise en ligne de la liste des brigadistes nous espérons que certains d'entrevous trouverons des réponses à leurs questions.



mercredi 16 avril 2008

Pessah business r

J'avais publié ce petit texte il y a deux ans dans le bulletin de l'Union Juive Libérale de Lyon, il est d'actualité


Si tout ce que vous avez lu sur les coulisses de Pessah vous donne envie de vous exiler sur la lune une semaine au début du mois de Nissan, il y a peut-être une autre solution. Il existe un véritable business touristique autour de Pessah : autant les Israéliens quittent en masse le pays pour voyager autant les juifs de la Diaspora en Europe et aux États-Unis choisissent de plus en plus de passer cette semaine éreintante dans des hôtels cacher où tout a été prévu pour eux. De Natanya à Eilat, Israël reste une destination classique suivie de près par les français par Aix-les-bains, Cannes, etc… Plus étonnant, Majorque sous le contrôle du rabbinat de Nice prix 1350 € par adulte… ou Venise 1070 €. Alors quel calcul faire ? Supposons que votre famille soit constituée de 5 personnes, je vous laisse faire le calcul comparatif : deux Sedarim chez vous à 15 personnes (moyenne basse), plus une semaine de victuailles labellisées cacher-lé-Pessah, le dentifrice et cola pour les enfants, deux visites de S.O.S. médecins pour désordre digestif, 20 h de femme de ménage avant et 10 h après, parce que vous, vous travaillez et vous ne pouvez pas tout faire toute seule, donc vous libérez le budget de la Thalasso. Autre solution si vous ne souhaitez pas augmenter le résultat comptable de tous les épiciers cacher de la ville, achetez vos matzot et le vin mais de grâce ne tombez pas dans les excès du dentifrice et de l’huile. Je vous rappelle que le judaïsme libéral ne délivre pas de certificat de cacherout, donc ne touche pas de pourcentage sur les ventes de produits cacher, si vous voulez faire une mitsva, faites un don à la communauté.

Hag saméah à toutes et à tous et n’oubliez pas de faire le plein de votre pharmacie !

mardi 8 avril 2008

Tachles acte II


Mise en ligne ce soir de la nouvelle version du mini site consacré à Sigmund Jachzel Toman et à Eva son épouse. Tous deux avaient survécus à la Shoah, internés à Terezin et libérés respectivement de Dachau et Bergen-Belsen il s'étaient rencontrés en convalescence à Prague

Grâce aux albums de famille et à quelques sources documentaires nous avons pu commencer à compléter le témoignage paru dans « Vous, vous savez mais moi je ne sais pas. » Questions à un rescapé de la Shoah. Toman, Honsberger, Mouron. Delibreo 2008.
Sinon en France vif débat sur les archives et sur les projets de lois visant à nouveau à restreindre l'accès.
Hannes Gellner annonce que son film "la mémoire des enfants" dont nous avions parlé en novembre sera projeté au Mémorial de la Shoah à partir du 28 avril et le jour de Yom Hashoah.

Annie Weich Hartl nous a remis la version allemande de son texte une enfance française ce qui nous permet de garder le site allemand à jour.

mercredi 2 avril 2008

Bertold Linder, les kapos et l'argent


Nos recherches nous avaient amené à nous interroger sur les kapos juifs à Auschwitz, sujet tabou, dangereux et polémique. Mais réel. La semaine dernière j'ai rencontré une historienne basée à Washington qui travaille sur ce sujet. Je lui ai raconté le cas Bertold Linder et lui ai transmis les informations trouvées dans les différents dossiers d'archives et les témoignages recueillis auprès des survivants de Monowitz.

En explorant les demandes faites à l'ITS à Bad Arolsen je suis tombée sur une demande d'informations de la Claim Conference vraisemblablement à la suite d'une requête de la veuve ou des enfants de Bertold pour indemnisation.
Il est probable que cette demande de compensation financière ait abouti. Je me demande ce qu'en pensent les survivants de Borgo San Dalmazzo déportés avec lui par le convoi 64 de Drancy...

Les kapos aussi ont-ils le droit d'être indemnisé?
Pour le cas Bertold Linder ce qui me gêne le plus ce sont les récompenses qui lui ont été attribuées par l'Etat Autrichien via le parlement et par le Centre Simon Wiesenthal à Los Angeles.